Contre l'appropriation des œuvres du domaine public aux dépens des héritiers légitimes et spirituels
Lorsque des rituels tombent dans le domaine public, en France, 100 ans après leur publication, ils deviennent accessibles à tous, mais cette accessibilité ne signifie pas qu'ils doivent être exploitées sans éthique ni respect pour ceux qui en sont les gardiens spirituels et légitimes.
Aussi est-il nécessaire de "Respecter l’esprit des rites"
Les rituels et les rites maçonnique sont créés par des auteurs, artistes, penseurs, francs-maçons illustres et ne sont pas de simples produits culturels ni commerciaux. Ils sont l’expression d’une pensée, d’une vision du monde, et parfois d’un idéal. Se les approprier sans discernement, c'est courir et faire courir le risque de trahir l’esprit qui les a animées, en les détachant de leur contexte ou de leur finalité.
Les héritiers, sont les gardiens de la mémoire
Les héritiers, familiaux et/ou spirituels, jouent un rôle majeur et incontournable : ils veillent à ce que le Rite demeure fidèle à son essence. Ils incarnent la mémoire vivante des frères et soeurs fondateurs et préservent les valeurs, les intentions et les usages légitimes que ceux-ci souhaitait transmettre !
Les écarter, en vue de servir des ambitions personnelles en s'appropriant les rites sans légitimité de filiation et à la fois une négation de leur valeur et une profanation de la mémoire de nos frères et soeurs fondateurs, passés à l'Orient Eternel. Comment marcher sur la poussière de nos morts après leur avoir fait dire n'importe quoi !
Si les lois libèrent les œuvres, comme les rites et les rituels maçonniques du cadre juridique du droit d’auteur après un certain temps, elles ne légitiment pas pour autant une appropriation désinvolte ou abusive. Transformer, exploiter ou réinterpréter une œuvre sans considération pour ses racines spirituelles ou culturelles, c’est lui ôter une partie de son âme.
Aussi nous lançons ici un appel à la responsabilité collective et fraternelle
Nous avons une responsabilité collective envers les rituels maçonniques et leur transmission. Au lieu de chercher à les exploiter à des fins commerciales ou à les dénaturer pour répondre aux besoins du présent, nous devrions nous interroger :
- Cette utilisation honore-t-elle la mémoire de l’auteur ?
- Respecte-t-elle les valeurs portées par l’œuvre ?
- Les héritiers ou dépositaires de cette mémoire ont-ils été consultés ou inclus ?
Nous appelons les frères et les soeurs, ainsi que toutes les obédiences à faire preuve de d'avantage de respect quant à ce que nous avons à préserver et transmettre !
Nos obédiences, nos ordres, nos loges maçonniques, nos cercles de réflexion ne sont pas et n'ont pas à être un espace de pillage, mais un sanctuaire de mémoire collective. Respecter les héritiers légitimes, qu’ils soient familiaux ou spirituels, c’est s’assurer que la tradition transmise et reçue conserve son intégrité et continue à inspirer le monde de manière authentique. Sans ce respect, la Franc-Maçonnerie, patrimoine culturel vivant se changera, tôt ou tard si ce n'est déjà fait, en une coquille vide, dénuée de sens et d’âme.
Nous avons dit !
Against the appropriation of works in the public domain at the expense of legitimate and spiritual heirs
When rituals fall into the public domain in France, 100 years after their publication, they become accessible to all, but this accessibility does not mean that they should be exploited without ethics or respect for those who are their spiritual and legitimate guardians.
It is therefore necessary to "Respect the Spirit of the Rites."
Masonic rituals and rites are created by illustrious authors, artists, thinkers, and Freemasons, and are not simply cultural or commercial products. They are the expression of a thought, a worldview, and sometimes an ideal. To appropriate them without discernment is to run, and to cause others to run, the risk of betraying the spirit that animated them by detaching them from their context or purpose.
The heirs are the guardians of memory.
The heirs, whether familial or spiritual, play a major and essential role: they ensure that the Rite remains faithful to its essence. They embody the living memory of our founding brothers and sisters and preserve the values, intentions, and legitimate practices they wished to transmit!
Dismissing them in order to serve personal ambitions by appropriating rites without legitimacy of lineage is both a denial of their value and a desecration of the memory of our founding brothers and sisters, who have passed on to the Eternal East. How can we walk on the dust of our dead after making them say anything!
While laws free works, such as Masonic rites and rituals, from the legal framework of copyright after a certain period of time, they do not legitimize casual or abusive appropriation. Transforming, exploiting, or reinterpreting a work without consideration for its spiritual or cultural roots is to remove part of its soul.
We therefore call upon all parties to exercise collective and fraternal responsibility.
We have a collective responsibility towards Masonic rituals and their transmission. Instead of seeking to exploit them for commercial purposes or distort them to meet the needs of the present, we should ask ourselves:
Does this use honor the memory of the author?
Does it respect the values embodied by the work?
Were the heirs or custodians of this memory consulted or included?
We call upon our brothers and sisters, as well as all obediences, to show greater respect for what we have to preserve and transmit!
Our obediences, our orders, our Masonic lodges, our think tanks are not, and should not be, a place for plunder, but a sanctuary of collective memory. Respecting legitimate heirs, whether familial or spiritual, ensures that the tradition transmitted and received retains its integrity and continues to inspire the world in an authentic way. Without this respect, Freemasonry, a living cultural heritage, will sooner or later, if it hasn't already, become an empty shell, devoid of meaning and soul.
We said it!